Gaëlle Bergeon (1980- Fr)
Gaëlle reçoit de son père son premier appareil photo à 7 ans, c'est alors le début d'une grande aventure. Elle étudie l'histoire de la photo, la lumière, le tirage, la retouche, au Lycée professionnel Brassaï à Paris 15e, travaille d'abord comme tireuse dans un laboratoire parisien, puis photographe sur les bateaux-mouches, avant de rentrer dans la fonction publique comme photographe technique, tout en développant sa recherche et son expression personnelle. En 2021, elle doit faire face à une grave maladie. Cette épreuve l’oriente vers l’autoportrait et ses multiples variations. Ses clichés aux lumières crues et intimistes viennent témoigner jour après jour des transformations de son corps. Son travail actuel de surimpression, s’inspire directement du surréalisme. Certains travaux de Man Ray ou de Dora Maar sont une mine de références pour elle. A l’instar de ces artistes, elle travaille dans l’instantané, l’automatisme et le hasard. L’inconscient et le rêve prennent une place centrale au sein de sa création.
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Louise Depaume (1987- Fr)
Louise s’est dirigée vers la photographie comme exutoire, à l’âge de 16 ans. Souvent dans l’introspection, elle cherche des réponses à ce qui l’entoure, une certaine vérité au travers d’autoportraits parfois impudiques mais toujours avec la douceur qui la caractérise. Dans son travail, l’angoisse perpétuelle du temps qui passe la pousse à ses 30 ans à opérer une transition entre l’enfance et le passage à l’âge adulte. Elle explore le corps et l'intime. Ses œuvres, souvent imprégnées d’une poésie introspective, interrogent la mémoire, les émotions et les métamorphoses humaines. Autodidacte, elle façonne son approche guidée par l’instinct et les rencontres, privilégiant des procédés artisanaux. Elle s’est particulièrement approprié le cyanotype pour insuffler une dimension onirique à ses portraits. L’eau, transcrite dans un bleu de Prusse profond, s’entrelace avec les corps de ses modèles, les rendant parfois abstraits, flirtant avec la frontière de la réalité. Comme l’immensité de la mer, l’imaginaire dialogue avec les émotions, offrant à chacun la liberté d’y projeter et d’interpréter sa propre histoire.
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Edith Landau (1973- Fr)
Née dans une cité ouvrière proche de Paris, Édith grandit dans un environnement familial confus. Confrontée à la violence et à la détresse sociale, elle observe, subit et va développer face à son impuissance d’enfant, une interrogation lancinante sur le corps souffrant qui irriguera tout son travail à venir. L’adolescence s’ouvre sur une période de désordres et de débordements mais elle parviendra cependant à recentrer son énergie grâce à la découverte d’un appareil photo dans l’appartement de ses parents. La photographie devient dès lors l’outil d’expression qui l’accompagnera toute sa vie. Sa démarche artistique se fonde sur la réaffirmation de l'existence du corps au sein d'une réalité distordue et offensive. Elle aime aussi assembler objets de récupération, objets anciens, pour créer une œuvre réunissant photographie et volume. Elle se met au service de l’art social, engageant sa pratique artistique dans une démarche éducative s’inscrivant dans des problématiques sociétales.
edithlandau.com
Pol Lujan (1960- Fr)
Chacun affronte la vie en la construisant comme une histoire unique et singulière. La photographie fait de même. La photographie me maintient vivant (dans le sens « vivre l'instant »), alerte. Et elle temporise. À un âge où le monde s’offre à vous, où la conscience balbutiante de votre moi se heurte et se confronte à la réalité de la multitude des autres, de leurs histoires, de leurs destins, ma rencontre avec la photographie a été déterminante. Au fil du temps, je me suis aperçu qu'il est impossible voire présomptueux de penser reproduire la réalité. J’ai donc, à travers les situations de la vie sources d’inspirations, cherché à découvrir et affirmer une écriture photographique qui serait mienne. J'appréhende ces situations comme autant de séquences concentrées en une image, laissant imaginer un hors-champ. Chacune d’elle tient de cet « impalpable instant de convergences » qui hors de ma volonté, de ma portée, m’interpelle et traverse en un flash mon œil captivé jusqu’à le fixer. Chaque image raconte une histoire au cœur de mon histoire…
facebook.com/pol.lujan
Vanda Spengler (1982- Fr)
Vanda est née en Suisse en 1982 au sein d’une famille fantasque et amoureuse des mots. Sa grand-mère est la romancière féministe Régine Deforges qui lui transmet un certain goût de la transgression et de la liberté d’expression. La nudité a toujours été simple, le rapport au corps sans tabous. Elle sait très tôt que l’image serait son médium de prédilection. Passionnée de cinéma, c’est à travers ce prisme qu’elle a découvert la photographie. Avançant seule dans cette nouvelle discipline, elle explore l’autoportrait. Le besoin de capter les autres corps dans ce qu’ils ont de plus brut et déséquilibré s’est imposé à elle. Son combat consiste désormais à mettre en lumière la diversité de ces corps.
vandaspengler.com
(Commissariat d'exposition : Jp E. Chablas)
Jeudi 4 septembre :
Vernissage de l'exposition, à partir de 18h
Galerie-Atelier POZOR
7 rue Choron, Paris 9e
Tel.: 01 86 04 56 91
Metro : Notre-Dame de Lorette (M12, 350m), Cadet (M7, 400m),
Pigalle (M2, 750m), Richelieu-Drouot (M8, M9, 800m)
Du mardi au samedi de 14h à 19h, vendredi jusqu'à 20h,
ou sur rendez-vous.
Visite et médiation gratuite